notes du cours du 4 février 2014

[11:04:05] : concept-limite
[11:04:22] : dire, dans un langage humaine, des choses qui le dépassent
[11:04:46] : par exemple, imaginons d'expliquer le concept de couleur à un aveugle de naissance
[11:05:16] *** Appel terminé, durée 10:08 ***
[11:12:15] *** Appel vers faculte theologique ***
[11:20:16] : Je ne vous entends pas du tout.
[11:20:41] : Si vous m'entendez sans interruption, je peux parler, sans m'arrêter.
[11:22:52] : docétisme
[11:23:04] : apparence
[11:23:23] : L'impassible souffre.
[11:24:12] : patior (passion, passif, passible, impassible, patient...)
[11:24:22] : subir, souffrir
[11:24:49] : Dieu est impassible, pourtant il prend chair et souffre dans sa chair.
[11:25:17] : Cette assertion était inconcevable pour la pensée grecque et pour la pensée juive.
[11:25:54] : C'est pourquoi saint Paul dit (cf. 1 Co 1) que la Croix est scandale pour les juifs et folie pour les païens.
[11:27:53] : Pourtant, la foi des chrétiens est bien que le Verbe s'est fait chair et a connu la souffrance, la croix, la mort et le tombeau, puis il est ressuscité, en vivifiant ainsi notre nature humaine et en communiquant la vie à l'homme mortel.
[11:28:18] : Faites-moi signe quand je peux reprendre les explications orales.
[11:29:19] : 1 Jn
[11:29:33] : "Celui que nos mains ont touché..."
[11:29:50] : Dieu s'est approché si près de nous, qu'il s'est laissé toucher.
[11:30:02] : >< gnosticisme
[11:31:01] : À l'époque antique (paléochrétienne), il existait deux grands centres de pensée, deux écoles majeures de philosophie. Lesquelles?
[11:31:17] : Alexandrie et ?
[11:31:27] : Antioche!
[11:32:02] : Alexandrie et Antioche étaient ces deux centres majeurs, avec des écoles de pensée différentes.
[11:32:27] : Chacune des deux écoles avait sa méthode de lecture de la Bible et sa conception de l'homme et de Dieu.
[11:32:54] : Ainsi, on peut voir que, dans l'histoire, les courants théologiques, jusqu'à l'ère byzantine, ont été soit antiochiens, soit alexandrins.
[11:34:42] : Dans la pensée alexandrine (centre majeur de l'hellénisme de l'époque), on voulait concilier le fait que Jésus est le Fils de Dieu, mais que Dieu demeure impassible et inaccessible.
[11:35:20] : C'est dans cette optique qu'est apparu l'arianisme. Arius était un prêtre alexandrin, mû probablement par une intention de concilier l'inconciliable.
[11:36:28] : Bien sûr, Arius, comme tous ses contemporains, n'ignorait pas les Écritures (à cette époque, on lisait et mémorisait beaucoup la Bible, plus qu'aujourd'hui); donc, il ne pouvait pas réfuter le fait que Jésus est le Fils de Dieu.
[11:36:42] : Toutefois, il avait sa propre compréhension de cette filiation divine de Jésus.
[11:37:32] : Ainsi, il pensait que le fait que Jésus est le Fils de Dieu signifie qu'il est la première création du Père, puis qu'il a continué, avec le Père, à modeler la création.
[11:37:53] : Ainsi, chez Arius, il y aurait eu un "temps" où le Père était seul.
[11:38:41] : Mais ceci est faux, selon l'orthodoxie: nous croyons que le Père et le Fils (avec le Saint-Esprit, mais nous en parlerons plus tard) sont consubstantiels, c'est-à-dire qu'ils partagent un même être.
[11:42:35] : Pour fonder leur approche, les orthodoxes utilisent la Bible. Ainsi, lorsqu'on lit Mc 1 et Ml 3, on voit que l'Évangile proclame la divinité de Jésus. Cela est encore plus éclatant dans Jn 1.
[11:47:17] : Chez Mt, on dit cela autrement: Jésus est l'Emmanuel, c'est-à-dire Dieu avec nous, Dieu parmi nous, Dieu qui se fait l'un de nous (en tout semblable à nous, sauf qu'il ne connaît pas le péché).
[11:48:32] : Chacun des évangiles, ainsi que les épîtres, nous enseigne implicitement (parfois de manière pourtant éclatante) que Jésus n'est pas un "simple" ange de Dieu ou un "simple" prophète, mais qu'il est le Dieu Fort, l'un de la Trinité, qui vient se faire le "pont" entre l'incréé (Dieu) et le créé (l'homme).
[11:49:10] : Oui, Jésus est ce "pont", ce faiseur de pont (en latin, pontifex) qui unit, dans sa personne, les deux éléments séparés, la divinité et l'humanité.
[11:49:37] : Notre union à Dieu ne s'est pas faite par la violence, mais dans la douceur d'un être fragile, né de Marie.
[11:54:25] : Est-ce qu'accepter l'arianisme aurait été si grave que cela? Oui! Car, derrière cette doctrine apparemment anodine, se cache un danger majeur d'ordre sotériologique.
[11:54:55] : Ainsi, philosophiquement, les Pères grecs ont avancé cet argument majeur: ce qui n'est pas assumé n'est pas sauvé.
[11:56:07] : Το μεν απρόσληπτον αθεράπευτον· ο δε ήνωται Θεώ τούτο και σώζεται (S. Grégoire le Théologien - celui qu'on désigne, en Occident, donc souvent en français, comme Grégoire de Nazianze).
[11:56:45] : Traduction: Ce qui n'est pas assumé n'est pas soigné; c'est ce qui est uni à Dieu qui est guéri/sauvé.
[11:57:39] : Le salut n'apparaît pas ici comme une justification juridique (la rédemption d'un prisonnier), mais comme la guérison d'une faiblesse (dont l'élément principal est la mort).
[11:58:25] : Retenez bien cet argument de S. Grégoire le Théologien, car il servira pour la réfutation de quasiment toutes les hérésies successives de l'histoire ecclésiale.
[12:00:05] : Prière de bien lire et relire et re-relire ces phrases pour la semaine prochaine.
[12:00:13] : Soyez prêts à définir chaque mot.
[12:00:51] : exemple: nuances entre justification, rédemption, salut, guérison, etc.
[12:01:08] : préparez des questions!
[12:01:24] : Notre cours est prévu, tous les mercredis, de 10h30 à 12h00.

[12:01:36] : Hors période de vacances, bien sûr!